En Juillet 1976, en cours de châssis 53, naît la 604 modèle 76. Ce nouveau salon, qui débute dans la discrétion pour le marché France avec la reconduction intégrale de l'offre 1975, axe la politique commerciale du constructeur vers la conquête des marchés exportations. En terme de symbolisation, cela se traduit par:
-Reconduction de (code ABCDEF) :
-561044 & 045, soit SL taux 8,65 A31 conduite à droite, toit fixe ou ouvrant, GHI 600 et Grande Exportation Australie,
-561144 & 145 soit SL taux 8,65 A31, conduite à gauche, toit fixe ou toit ouvrant, GHI 100 à 199,
-561054 & 055, soit SL taux 8,65 A33 conduite à droite, toit fixe ou ouvrant, GHI 600 et Grande export Australie,
-561154 & 155 soit SL taux 8,65 A33, conduite à gauche, toit fixe ou ouvrant, GHI 100 à 199.
-Création en cours de salon de :
-561184 & 185 soit SL taux 8,2 A31 et AA1, conduite à gauche, toit fixe ou ouvrant, réfrigérée, tous GHI 200 à 300 et
Grande exportation USA et Canada,
-561084 & 085 soit SL taux 8,2 A31 et AA1, conduite à droite, toit fixe ou ouvrant, réfrigérée, tous GHI 700 et
Grande exportation Japon.
-56194 & 195 soit SL taux 8,2 AA3, conduite à gauche, toit fixe ou ouvrant, réfrigérée, GE USA et Canada,
-561094 & 095 soit SL taux 8,2 AA3, conduite à droite, toit fixe ou ouvrant, réfrigérée, GE Japon.
Pour satisfaire cette ambition, la Française de mécanique industrialise les types moteurs ZM112 D et ZM112 E destinés au marché nord américain puis le ZM144 à carburateur unique Weber (type d'alimentation retenu par Renault pour 1976), tous à taux de compression réduit 8,2.
Dès Septembre 1976, les modifications sur chaîne des châssis 53 tiennent compte de ces standards moteur aux indices de réglementation différents et la 604 connaît sa cadence de production la plus élevée avec 172 véhicules par jour, un chiffre qui ne sera jamais dépassé par la suite.
A l'ouverture du salon de Paris en Octobre, Les châssis 54 arrivent sur chaîne et résument l'hésitation de Peugeot vis-à-vis de son modèle porte drapeau mais pas encore succès commercial. Au souhait non abouti de présenter dès salon 76 un modèle injection capable de remettre à plat les avatars jugés sur la SL, Peugeot doit reconduire la version à carburateurs avec des objectifs ambitieux, conserver la position dans le segment des ventes, réduire les coûts de production et développer l'exportation.
Avec près de 31000 véhicules assemblés, on peut juger bon la première année salon mais Peugeot craint le tassement des ventes avec la seule reconduite de la gamme SL. Un effort important sera donc consenti dans cette fin d'année 1976, le but étant de concrétiser l'industrialisation des modèles "grandes exportations" USA, Canada et Japon puis de commercialiser l'export "Pays chauds".
Dès Novembre 1976, l'export "Pays chauds" à moteur 144 est industrialisée puisque sa fiabilité (stabilité thermique moteur) est démontrée.
En décembre 1976, l'année civile termine avec 36026 véhicules assemblés.
Dès Janvier 1977, l'arrivée des premiers ZM 112 D et E sortis des chaînes de Douvrin permet d'organiser le lancement des exports "USA","Canada" puis "Japon" (en conduite à droite), l'objectif de livraison est le deuxième trimestre 1977. La commercialisation grand public des exports "pays chauds" déclinés en code GHI débute aussi en Janvier mais avec boîte mécanique uniquement. Une variante A12 à moteur XN 2 est proposée pour la destination Nigeria, il s'agit d'une extrapolation de la 504 puis des prototypes E 24 de 1974 mais nommée 604 GR.
En Mars, point final des châssis 54, prend fin l'ère des trois cendriers à l'arrière, celui de console centrale étant remplacé par une réserve pour allume cigare. Comme le lancement usine programmera aussi la fin de cet équipement pour salon 1977, il advient que l'allume cigare ne sera jamais fabriqué pour les châssis destinataires. A Genève, dans le même mois, Peugeot présente sa gamme SL export dans des teintes exclusives.
II G10) 19 Mai 1977, la gamme "export" est présentée au salon de Frankfurt dans des teintes encore inédites en France, le rouge "Amaryllis" et le "gris fumé" (remarquez les clignotants orange propres au GHI 129), (Coll. Musée Peugeot).
Avec les châssis 55 qui démarrent en Avril, Peugeot continue son offensive sur les marchés export, la série 550 à 552 étant sur chaîne. En Mai, avec les séries 553 à 555, l'unification des différents standards entres eux débute et Peugeot rationalise la fabrication. C'est à cette époque que s'achèvent les soufflets sur commodos. Sur le plan commercial, DAV inaugure le système "104 assistance". Juillet 1977 marque la fin des châssis 55.
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